De la République de Félix Eboué à la Françafrique de Charles de Gaulle. « critique de Mingwa Biango »

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Cet œuvre de Pathé DIAGNE est d’abord un pamphlet sur le général Charles de GAULLE dont le mythe de résistant contre le nazisme s’est construit au détriment du Guyanais Félix EBOUE, Gouverneur du Tchad. Ce dernier sauva l’honneur de l’Empire français en refusant la capitulation signée en juin 1940 par le maréchal Pétain, contrairement aux autres gouverneurs civils et militaires, de l’Afrique du nord à l’Afrique Équatoriale ; acquis au gouvernement de Vichy, comme le Général HUSSON, le Gouverneur Pierre BOISSON…

Selon l’auteur, Félix EBOUE, pionnier de la Résistance contre le Nazisme, fut l’un des premiers résistants à prendre contact avec l’Angleterre de CHURCHILL par le biais de Sir Bernard BOURDILLON, Gouverneur anglais du Nigeria. Félix EBOUE, en mettant la seule assise territoriale et juridiction souveraine de l’Empire à la disposition de la résistance française et à Charles de GAULLE, avec BRAZZAVILLE baptisée « capitale de la France Libre », permit au 1er ministre anglais Winston CHURCHILL, de rendre crédible et légitime le général Charles de GAULLE, en justifiant l’effort de guerre des Français contre les Nazis, auprès de ses principaux alliés étatsuniens et soviétiques

Comme on le découvrira au fil des pages, Pathé DIAGNE à l’ambition de réhabiliter la figure emblématique et historique de Félix EBOUE, que Charles de GAULLE lui-même et les « historiens » du Gaullisme ont à dessein relégué aux oubliettes de l’histoire par discrimination et pur racisme.

Après cette mise au point sur le légendaire Charles de GAULLE, le professeur Pathé DIAGNE invite le lecteur dans les méandres de la IVème République française sous laquelle le processus de décolonisation eut lieu pour comprendre la genèse de la Françafrique.

Cette période illustra le combat des leaders anticolonialistes comme Sékou TOURE, Djibo BAKARY, Félix TCHIKAYA…sous la houlette de l’un des plus grands leaders africains, le fondateur du Rassemblement Démocratique Africain (RDA), le fédéraliste Félix HOUPHOÜET-BOIGNY, qui devint par la suite le fossoyeur de l’Etat Fédéral africain et l’un des architectes de la Françafrique.

Pourtant dirigé par des présidents du Conseil d’obédience progressiste et socialo-communiste comme Léon BLUM et Guy MOLLET, l’auteur rappelle que cette période de la décolonisation fut aussi celle de la décapitation des leaders anticolonialistes et des élites africaines, qui se perpétua avec le retour de Charles de GAULLE au pouvoir en 1958, avec les assassinats de Barthelemy BOGANDA, Ruben UM NYOBE, Félix MOUMIE, Ernest OUANDIE, Maurice MPOLO, Osende AFANA… HOUPHOÜET-BOIGNY y échappa de justesse après un mandat d’arrêt délivré le 24 janvier 1950, en partie grâce à son ami François MITTERRAND, à l’époque ministre de l’Outre mer dans le gouvernement Pleven.

Des chapitres à découvrir reviennent sur la campagne référendaire de 1958 pour l’établissement d’une communauté franco-africaine, la création à Niamey de l’actuelle Francophonie (sous le président Hamani Diori, renversé par des militaires pour avoir voulu regarder de plus prêt les contrats d’uranium)…au détriment des langues africaines synonyme d’un génocide culturel selon Pathé DIAGNE. 

A ce sujet, l’auteur aurait pu nuancer son propos car l’Organisation Internationale de la Francophonie n’interdit à aucun pays francophone de faire la promotion ou d’enseigner sa (ses) langue(s) nationale(s) à ses concitoyens. Ceci relève plutôt d’un manque de volonté politique et de l’avilissement de certains dirigeants d’Afrique noire, contrairement aux anciennes colonies de l’Afrique du nord (Algérie, Maroc, Tunisie), dont la langue officielle est l’arabe à laquelle s’ajoute depuis le printemps arabe, le tamazight (langue Berbère).

Sur la critique du discours de Dakar du président SARKOZY prononcé le 26 juillet 2007, on peut reprocher à l’auteur sa relative complaisance à l’égard de Ségolène ROYAL, qui en réponse à SARKOZY demanda pardon au nom de la France, devant des militants socialistes à Dakar, sans relever que cette démarche était purement politicienne !

Mais l’auteur fait surtout des propositions qui consistent à lever les hypothèques : géostratégique et sécuritaire, le verrou géoéconomique monétaire, politique et institutionnelle…

En définitive, ce livre de l’universitaire Pathé DIAGNE n’en est pas moins une véritable encyclopédie sur une partie de l’histoire du continent noir, que tous, panafricanistes et en particulier la nouvelle élite africaine, volontaire et militante à laquelle j’appartiens, doivent lire car notre génération et celle d’après se caractérisent par une inculture historique qui est un véritable handicap !

Winston CHURCHILL disait : «  un peuple qui oublie son passé est condamné à le revivre » ; auquel on peut ajouter un proverbe Kongo : « Ntimu ni mayela » c’est-à-dire, la mémoire c’est l’intelligence ou la sagesse.

Alors, apprenons du passé !

Par Mingwa BIANGO

[email protected]

Diffusé le 18 septembre 2016, par www.congo-liberty.org

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DE LA RÉPUBLIQUE DE FÉLIX ÉBOUÉ À LA FRANÇAFRIQUE DE CHARLES DE GAULLE

Un siècle de mésaventures africaines
Pathé Diagne

Décembre 2015 – L’Harmattan

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9 réponses à De la République de Félix Eboué à la Françafrique de Charles de Gaulle. « critique de Mingwa Biango »

  1. VAL DE NANTES dit :

    IL NOUS FAUT UN SOSIE DE FELIX EBOUE , pour concocter un plan de libération du CONGO des mains sanguinaires de SASSOU ;
    Le CONGO paie le prix de son passé politique et néocolonial non exhumé .Les restes cadavériques de cette période de cette periode historique d’émergence d’une nation congolaise ,continuent à bouger , au point de scléroser le présent politique de notre pays .
    Le déterminisme esclavagiste et les gènes qui en constituent , dirige notre comportement politique contemporain ….
    Du passé , nous n’ avons rien retenu …..

  2. Bakala Telema dit :

    Mingwa a écrit:
    « Ceci relève plutôt d’un manque de volonté politique et de l’avilissement de certains dirigeants d’Afrique noire, contrairement aux anciennes colonies de l’Afrique du nord (Algérie, Maroc, Tunisie). »

    Au Congo, c’est Henri Maloukou Lopès, le kinois, qui est à l’origine du fait que le Kikongo et le Lingala ne soient pas enseignés à l’école. Les français ne voulaient pas perdre le marché du livre au Congo et dans les autres pays. Et quelques années plus tard, Maloukou Lopès fit appel à ces éditeurs français pour pousser à son recrutement à l’UNESCO.

    Pour ceux qui ne le savent, lopès est du Zaire où vivent ses frères et soeurs. Ils ont un très grand domaine à une trentaine de kilomètres de Kinshasa.

    Toujours ces etrangers qui fouttent la merde au Congo.

  3. BUCK JOHN dit :

    A BAKALA TELEMA

    Demande de précisions.

    Nous parlons bien d’Henri LOPES, le très récent ex-ambassadeur du Congo à Paris ?

    Peux tu stp, nous en dire plus sur ses origines et sa famille Kinoise ?

    Quelques petits détails seraient bienvenus et judicieux.

    Merci d’avance

  4. Mark dit :

    @ BUCK JOHN

    Henri LOPES est né le 12 Septembre 1937 à leopoldville,aujourd’hui Kinshasa, RDC. Etudes primaires à Brazzaville et Bangui. Il va en France en 1949 pour les etudes secondaires et universitaires. Il retourne à Brazzaville en 1965 pour travailler.

  5. Robert POATY PANGOU dit :

    Mes très chers frères,

    l’Article confirme que les Indépendances des Colonies françaises d’Afrique n’existent pas..

    C’est ce que je ne cesse de dire depuis la découverte et la publication des documents qui le confirme également.

    Comprenons le CONGO Brazzaville.n’a jamais obtenu son Indépendance.

    Il n’existe à ce jour que 2 Ex-colonies françaises à savoir la Guinée Conakry et l’Algérie.

    Ces 2 Ex-colonies le sont devenus par Référendum.

    Sans Référendum, le CONGO Brazzaville ne peut jamais devenir Indépendant.

    Il lire la Constitution du 04 Octobre 1958 en son Article 86 alinéa 1.

  6. Kuna dit :

    Sassou Nguesso prends ton arme de service et tire toi une balle dans la tête. C’est le conseil de ton frère et de ton ami.

  7. Bakala Telema dit :

    @Buck John,

    Tapez : Maluku aux temps des bateaux de roues.
    Vous aurez un petit aperçu des origines de ce zaïrois. Par ailleurs, une de ses nièces kinoise fut une amie.

  8. Anonyme dit :

    LU DANS PARIS MATCH

    Paris MatchActuInternational
    Congo-Brazzaville : « Ne ramassez pas les corps ! »
    Paris Match | Publié le 15/09/2016 à 18h06 |Mis à jour le 19/09/2016 à 14h51
    Par François de Labarre
    Enterrement d’une victime le 30 octobre 2015, à Brazzaville. Les violences policières ont débuté il y a presque un an lors du référendum ayant permis à Denis Sassou Nguesso de se présenter une nouvelle fois à l’élection présidentielle en 2016. Enterrement d’une victime le 30 octobre 2015, à Brazzaville. Les violences policières ont débuté il y a presque un an lors du référendum ayant permis à Denis Sassou Nguesso de se présenter une nouvelle fois à l’élection présidentielle en 2016.
    REUTERS / Stringer
    Fusillades à Brazzaville, bombardements dans le département du Pool: la campagne de répression se poursuit et le nombre de victimes augmente au Congo

    Mardi 13 septembre 2016, à 18 heures, des rafales résonnent dans le quartier Bifouiti dans le sud de Brazzaville. Des policiers en civil déboulent dans une ruelle où s’affairent des vendeurs de chanvre. «Ils roulaient à bord d’un 4×4 Toyota blanc, raconte un témoin, ils ont tiré d’abord en bas puis plus haut.» Deux corps tombent. Gédéon N’Boubi, 39 ans, est touché à l’épaule et Jean-Paul Tsiakaka, 46 ans, prend une balle dans le ventre. «J’ai tiré, j’ai tué deux personnes en bas, mais ne ramassez pas les corps !», ordonne le tireur. Mais les jeunes n’ ont pas obéi. Transportés d’urgence au CHU, les deux blessés ne sont pas soignés avant la nuit. «Mon fils est arrivé à 18 h 45 à l’hôpital et n’a reçu aucun soin jusqu’à minuit passé», déplore le père d’une des victimes joint au téléphone lors de la veillée mortuaire. Gédéon N’Boubi vivait dans l’arrondissement de Makélékélé. Jeudi 15 septembre avait lieu la veillée mortuaire de l’autre victime, Jean-Paul Tsiakaka. «Le commissaire est venu pour intimider la famille, il leur a dit de ne pas pleurer et a menacé de tuer des jeunes s’il en trouvait à la veillée», raconte un témoin.

    ACTUALITÉ DES MARQUES

    Hong Kong authentique vue par ses habitants
    Des quartiers populaires aux réserves naturelles méconnues, suivez les conseils des locaux pour (re)découvrir Hong Kong autrement.
    Les noms de Gédéon N’Boubi et Jean-Paul Tsiakaka viennent grossir la triste liste des victimes des exactions du régime. Depuis le référendum d’octobre 2015 qui a permis à Denis Sassou Nguesso de s’octroyer à l’âge 72 ans – dont trente-deux au pouvoir – un mandat de plus et la proclamation des résultats de la présidentielle en mars 2016 – non reconnus par la communauté internationale –, chaque étape de ce «processus démocratique» fait de nouvelles victimes. Les protestations de la communauté internationale à l’issue de l’élection soumise à un black-out total des communications et l’emprisonnement d’opposants n’ont rien changé. «Les quartiers où sévissent les milices et l’identité des victimes nous montrent que c’est toujours l’ethnie Lari qui est attaquée, explique Andrea Ngombet du collectif #Sassoufit. C’est de l’épuration ethnique!»

    Une plainte contre le clan Sassou Nguesso à la Cour pénale internationale

    Jusque là, passée sous silence, cette répression au bilan de plus en plus lourd commence à sortir de l’ombre. «Le président a sous-estimé le niveau de ras-le-bol de la population. Les Congolais, qui l’ont désavoué, en ont marre du système donc ils parlent», analyse Me Maurice Massengo-Tiassé. Cet avocat, duexième vice-président de la Commission des droits de l’homme du Congo, tient son journal de bord politique depuis des années. Après le référendum d’octobre 2015, il a soigneusement compilé les témoignages recueillis par ses informateurs et surtout le Réseau Forum Radio-Télévision des droits de l’homme, une radio qui émet sur un rayon de 240 kilomètres autour de Brazzaville.

    Une synthèse de 42 pages énumérant les faits, les oppresseurs et les victimes, a été remise au Conseil des droits de l’homme des Nations-Unies réuni en session à Genève jusqu’au 30 septembre. Le rapport a aussi été transmis à la Cour pénale internationale (CPI). Me Massengo-Tiassé espère ainsi faire arrêter les responsables des violences et que les Nations-Unies déploient «en urgence une mission pour mener une enquête indépendante sur les violations des droits de l’homme en République du Congo».

    Maurice Massengo-Tiassé Me Maurice Massengo-Tiassé, ici à Paris dans un local associatif le 17 septembre 2016, a compilé le document qui pourrait servir de support pour une plainte de la CPI contre le clan Sassou Nguesso.
    © F. de Labarre
    «Après 19 heures, il n’y a plus personne dans les rues, raconte un habitant du sud de Brazza, fief de l’opposition. La population craint les milices qui sévissent dans les quartiers Poto-Poto, Ouenzé et Talangaï, il suffit d’un regard de travers et il peuvent vous tabasser et ça, c’est votre arrêt de mort !»

    Selon Maurice Massengo-Tiassé, les hommes clef de l’appareil répressif du président sont le chef de la police Jean-François Ndenguet, l’ancien «Cobra» aujourd’hui député Aimé Hydevert Mouagni et Thierry Moungalla, porte-parole du gouvernement. Leurs milices s’appellent les Bébés noirs, les Douze Apôtres, les Patriotes. Elles commettent leurs forfaits mènenten toute impunité, tout comme la dizaine de supplétifs, anciens «ninjas» et «cobras», dont les noms figurent dans le rapport. «Le Groupe de répression du banditisme (GRB) de Jean-François Ndenguet est le plus lourdement équipé», explique l’avocat qui, afin de pouvoir poursuivre son travail, a dû fuir Brazzaville en avril 2016. Il a marché 300 kilomètres à travers la forêt jusqu’au fleuve Congo où il a pris un bac pour rallier la République démocratique du Congo. De là, il a pu prendre un avion pour Paris.

    « La milice d’un rebelle tchado-centrafricain embauchée pour traquer le pasteur Ntumi »

    «J’ai bon espoir que le rapport envoyé à la Cour pénale internationale reçoive un bon accueil», nous dit-il. La publication partielle de son document a aussitôt provoqué la levée des sanctions sur sa radio, FRTDH, qui depuis vendredi 9 septembre, après presque un an d’interdiction, a de nouveau le droit d’émettre.

    La situation dans le Pool ne s’est en rien améliorée. Profitant de la crise gabonaise, le régime congolais a intensifié la répression. «Les villages sont quadrillés à Mayama et Tinkala et des blindés stationnés dans les forêts», rapporte un habitant du département qui nous a fait parvenir photos et vidéos.

    Bombardements dans le Pool Photos récentes illustrant le déploiement de l’appareil sécuritaire dans le Pool
    © D.R.
    Selon le rapport de Me Massengo-Tiassé, «le pouvoir a recruté dans la garde présidentielle, le rebelle tchado-centrafricain, Martin Koumtamadji alias Abdoulaye Miskine, avec plus d’un millier de ses combattants. Il est désormais l’adjoint du général Nianga Ngatsé Mbouala qui a mission de faire la guerre dans le Pool et d’éliminer le pasteur Ntumi.»

    Ancien collaborateur de Denis Sassou-Nguesso, Frédéric Bintsamou, alias le pasteur Ntumi, est devenu sa bête noire le jour où il a contesté sa décision de modifier la constitution. Le régime l’accuse d’avoir mené une attaque dans le sud de la capitale avec ses hommes, d’anciens ninjas, dans la nuit du 3 au 4 avril 2016. Accusation démentie par l’opposition pour qui cette attaque aurait seulement servi de prétexte pour justifier la répression qui allait suivre. Un représentant du président congolais à Paris nous a confié à la mi-septembre que, en effet, aucun élément ne pouvaitprouver l’implication du pasteur Ntumi dans ces événements.

    Deux millions de Francs CFA en échange du silence des familles des victimes

    Que s’est-il donc passé le 4 avril? Au petit matin, une habitante du quartier Kingouadi dans le sud de la capitale raconte avoir vu descendre de la montagne une escouade d’hommes en tenue militaire. «Ils descendaient vers l’abattoir, dit-elle, armés de Kalashnikovs et de lance-roquettes. Quand ils nous ont vus, ils ont tiré sur notre maison. La maman a été blessée à la colonne vertébrale, elle a eu une plaie très profonde.» La victime, Mireille Nankelanio, est morte trois jours plus tard. Toujours le 4 avril, un étudiant de 22 ans, Malonga Miladou sort du cybercafé Bibiche dans le quartier de Kissoundi-barrage. Un véhicule de police déboule devant lui et des rafales d’armes automatiques en sont tirées. Touché au ventre, le jeune homme trouve la force de retourner dans le bâtiment. Il parvient péniblement à atteindre le premier étage du et à enlever son tee-shirt. Le sol est jonché de verre brisé résultant des tirs qui ont balayé le bâtiment. Alertés par un voisin, les parents retrouvent le corps de leur fils, mort.

    Toujours le 4 avril, Nanitelamia Nguengué Pierre, 47 ans, est touché par une balle à la colonne vertébrale. Il succombe à ses blessures. Il habitait rue Mahougou toujours dans le sud de Brazzaville. Au pont du centenaire, un certain Matsinka est arrêté par un militaire. Les gendarmes restitueront son cadavre mutilé à ses parents en leur expliquant qu’il serait décédé par asphyxie. Le général de la gendarmerie dénommé Mouttani, selon le témoignage de la famille , aurait proposé 2 millions de francs CFA en échange de leur silence. Nous avons parlé aux familles des victimes et avons reçu les photos des corps.

    Conséquence de cette attaque du 4 avril, des bombardements dans le département du Pool: à 50 kilomètres de Brazzaville, les villages de Telo et Boua Mburi sont détruits les 19 et 20 avril 2016. «Les habitants ne sont revenus chez eux que pour enterrer les morts. Il y en avait une quinzaine. Et ils ont trouvé sur place 47 obus», rapporte un de nos correspondants qui s’est rendu sur place. Le village de Soumouna à Kinkala est rasé, d’autres lieu comme Mindouli sont touchés. Dans le district de Mayama, à Loukouango, c’est un orphelinat, l’institut Saint-Michel-Archange, qui est touché. La population fuit dans les forêts.

    Civils dans le Pool Ces images reçues la semaine du 12 septembre 2016 montrent les familles réfugiées dans le Pool depuis presque six mois, de nombreux enfants y souffrent de malnutrition.
    © D.R.
    «Dans cette jungle, les familles se contentent de ce qu’il y a autour d’elles pour survivre. Parfois tu es contraint de te nourrir de feuilles et de racines, un peu de cueillette et de la pêche si possible. La vie devient primitive. C’est très difficile», nous confie l’un d’eux, équipé d’une petite cellule solaire pour recharger la batterie de son téléphone portable, son seul lien avec le monde extérieur. «Cette année, les enfants ne pourront pas rentrer à l’école», constate-t-il avec tristesse. Les autorités aurait empêché même les marchands de charbon de circuler.

    Loin de se calmer, la situation s’est donc aggravée ces derniers jours. «Un détachement de forces de l’ordre avec des centaines de soldats armés engins de guerre ont commencé des exactions à Mayama. Hier il y a eu une forte présence militaire là-bas, ils ont poignardé plusieurs civils», racontait mardi 13 septembre un habitant du Pool.

    Des victimes civiles dans le Pool

    Plusieurs témoignages concordants rapportent des événements tragiques près de la ville de Kindamba à 100 kilomètres de Brazzaville.

    Alors que le pouvoir en place laisser espérer à la communauté internationale l’existence d’un dialogue avec l’opposition, les hommes du pasteur Ntumi démentent en bloc et accusent les forces de sécurité de mener des représailles contre la population.

    «Pour eux rien ne sera vu, rien ne sera connu. Ils font tout pour que les humanitaires ne passent pas par là, accuse un militant de l’opposition reclus dans la forêt. Quand les agents de la force publique débarquent dans un lieu pour poignarder la jeunesse c’est horrible ! Le pool est pris en otage et envahi. On ne peut même plus parler de force publique, c’est une milice gouvernementale qui œuvre pour la seule volonté d’un clan. Ils ne font qu’obéir aux ordres de personnes qui n’ont même pas la légitimité!»

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    Sadibou @Cheikhsadbu
    #CongoBrazzaville : @RFIAfrique rapporte un regain de tension dans la région du Pool http://www.rfi.fr/afrique/20160914-congo-brazzaville-regain-tension-region-pool
    3:26 PM – 14 Sep 2016
    Photo published for Congo-Brazzaville: regain de tension dans la région du Pool – RFI
    Congo-Brazzaville: regain de tension dans la région du Pool – RFI
    L’opposition évoque un déploiement des forces de sécurité dans la région du Pool au Congo-Brazzaville depuis le week-end dernier. La présence de
    rfi.fr
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    A Paris, un proche du président Sassou Nguesso répond que les gens ayant fui dans la forêt n’ont rien à craindre s’ils reviennent en ville. «Si Sassou Nguesso voulait tuer le pasteur Ntumi, il le ferait. nous savons exactement où il est, nous savons qu’il a essayé d’aller en RDC et qu’il communique avec un téléphone satellite», détaille ce responsable congolais basé en France. Néanmoins, il lui semblait avoir du mal à développer un argumentaire justifiant d’une telle clémence à l’égard du pasteur Ntumi alors que le chef de l’opposition, le général Jean-Marie Michel Mokoko, est encore emprisonné de même qu’une centaine d’opposants.

  9. AH! SACRE BAKALA TELEMA!!! UN PEU DE DISCERNEMENT! dit :

    HENRI LOPES est issu d’un grand pere Belge , un pere Francais une grand mère Congolaise BANGANGOULOU c’est à dire un sous groupe TEKE de Brazzaville. A l’indépendance, il est congolais de Brazzaville par sa mère!
    ALORS DE GRACE, j’ai connu ses parents et Premier Ministre quand sa grand mère est morte, une congolaise noire comme toi et moi HENRI LOPES s’est roulé par terre comme tout bon TEKE sortant de sa 504 noire officielle!
    D’autre part, il a été un puriste du LINGALA en fustigeant le parler jeune  » PESA NGAI FOURCHETTE » NOn pour lui il fallait dire  » PESA NGAI INKAGNA ». Anecdote authentique.
    Bon cela nous faisait rigoler, alors je crois que tu connais mal HENRI LOPES qui n’est autre que la déformation de HENRI LOPESI, parce que simplement les missionnaires et les soeurs ont oublié le i en orthographiant le nom de son papa issu des amours d’un colon et de la femme téké citée plus haut et cla était mal vu à l’époque.
    LOPESI VEUT DIRE DON en Lingala authentique.
    HENRI LOPES EST TEKE….ET PEUT ETRE UN DON POUR LE CONGO ALORS UN PEU DE DISCERNEMENT!

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